Dans notre système démocratique traditionnel, la volonté des citoyens s’exprime à travers des représentants élus. Dans ce modèle dit de démocratie représentative, les citoyens élisent des représentants qui prennent des décisions en leur nom. En revanche, la démocratie participative cherche à impliquer directement les citoyens dans la prise de décision. Ce modèle promeut la participation active de la population à travers des mécanismes tels que les référendums, les consultations publiques, ou les forums citoyens. L’objectif est de donner aux individus la possibilité de contribuer directement aux processus politiques, de proposer des idées, et de peser sur les décisions publiques.

À Lyon, la mairie multiplie les expérimentations pour un exercice partagé du pouvoir local. Après le lancement du budget participatif, une plate-forme numérique et un baromètre du bien-être ont été mis en œuvre (Richard Schittly, pour le journal Le Monde). Devenue un mantra politique pour les uns, déconsidérée par les autres, la démocratie participative peut renvoyer tout autant à de petits exercices classiques de communication politique qu’à des tentatives de redistribution réelle de pouvoir au profit des citoyens (Loïc Blondiaux). Cette conférence permettra d’en débattre !

Intervenants

• Chloë Vidal, 3e adjointe au Maire de Lyon, déléguée à la Démocratie locale et Redevabilité – Evaluation et Prospective, et Vie étudiante

• Christophe Chabrot, Maître de conférences HDR de droit public (Université Lyon 2),concepteur de la « domocratie »

• Frédéric Graber, Historien de l’environnement au CNRS, auteur de L’inutilité publique (éd. Amsterdam, 2022)

• Christophe Testard, Professeur de droit public à l’université Clermont-Auvergne, auteur d’une thèse consacrée à la démocratie administrative

Modératrice

• Élise Untermaier-Kerléo, Maîtresse de conférences HDR de droit public (Université Lyon 3), Assesseure du doyen en charge de la communication et de la culture