Déserts médicaux, fracture sanitaire, espérance de vie réduite pour les habitants des territoires hyper ruraux, départs de médecins traitants de quartiers prioritaires politiques de la ville… l’écho médiatique des inégalités territoriales de santé grandit à mesure de leur accroissement.

Trop souvent, les débats tournent autour de la seule question de la démographie médicale pour les réduire. D’autres pistes prometteuses sont plus rarement mises en avant malgré un impact potentiellement important : politique de partage/délégation de tâches entre médicaux et paramédicaux, notion de parcours de santé coordonné tout au long de sa vie, renforcement de la coopération entre offre de 1er recours et offre hospitalière, actions volontaristes (alliant mesures d’incitations et de régulations) des pouvoirs publics, évaluations de ces politiques…

Les inégalités territoriales de santé cassent les cadres de lecture classiques et nous réinterrogent sur la notion de centre et de périphérie. Elles posent plus globalement les notions de coordination, de mutualisation des savoirs et des expériences (notamment des usagers) et de prévention, au centre des politiques publiques de santé.