Sa thèse, soutenue le 2 décembre 2024 à la Faculté de droit, s’intitule :
La solidarité en droit constitutionnel. Étude du régime de la Ve République à partir des relations de l’Exécutif.
Elle a été dirigée par le professeur David Mongoin, au sein de l’Équipe de droit public de Lyon (EDPL).
 

Une approche originale du droit constitutionnel

Dans ce travail, Guilhem Baldy propose de repenser les fondements de l’analyse constitutionnelle en s’écartant du paradigme classique de la séparation des pouvoirs. À partir d’une étude approfondie des pratiques institutionnelles sous la Ve République, sa thèse défend l’idée que les relations entre les pouvoirs exécutif et législatif en France peuvent être mieux comprises à travers le prisme de la solidarité des pouvoirs, plutôt que celui de leur autonomie ou opposition.

Cette approche novatrice met en lumière des mécanismes de coopération souvent négligés, et offre une grille de lecture renouvelée du fonctionnement des institutions de la République. Le jury a salué la rigueur de l’analyse, la qualité de l’écriture et l’intérêt scientifique d’une recherche qui invite à repenser des notions centrales du droit constitutionnel contemporain.

 

Un prix prestigieux

Le Prix de thèse de droit politique et parlementaire de l’Assemblée nationale, créé en 2003, récompense chaque année un travail de recherche universitaire portant sur des thématiques directement liées à l’institution parlementaire française. Initialement unique, ce prix a été scindé en 2018 en deux distinctions distinctes :

• l’une en droit politique et parlementaire,
• l’autre en histoire de l’institution parlementaire.

Le jury 2025, réuni le 20 mars à l’Assemblée nationale, était présidé par Naïma Moutchou, vice-présidente de l’Assemblée et présidente de la délégation chargée de la communication, de la presse et du patrimoine artistique et culturel. Il réunissait plusieurs députés, des membres du secrétariat général de l’Assemblée et des professeurs de droit public reconnus.

Aux côtés de Guilhem Baldy, deux prix spéciaux ont également été attribués à Augustin Berthout (Université de Montpellier) et Jeanne Valax (Université Paris Panthéon-Assas), pour leurs thèses respectives en droit public.

 

Une reconnaissance pour la Faculté

Cette distinction confirme la qualité de l’encadrement doctoral proposé à la Faculté de droit de Lyon 3, ainsi que la vitalité de la recherche menée au sein de son Équipe de droit public. Elle témoigne aussi de la capacité de jeunes chercheurs à contribuer à l’évolution des grands concepts juridiques, à travers des travaux ancrés dans les réalités institutionnelles.