Paul Watson, figure emblématique de la lutte contre la chasse à la baleine, a été arrêté le 21 juillet 2024 par les autorités danoises dans le port de Nuuk, au Groenland, en vertu d’un mandat d’arrêt Interpol émis en 2012 pour des faits datant de 2010. Bien que le Japon ait déposé une demande d’extradition, celle-ci n’a pas abouti, et Paul Watson a finalement été libéré après cinq mois de détention. Une détention exceptionnellement longue, qui soulève de vives interrogations sur le cadre juridique des démarches engagées contre lui.

Autour d’une table ronde réunissant universitaires, institutionnels et membres de la société civile, nos intervenants tenteront d’éclairer les divers enjeux juridiques inhérents à l’affaire : Quels sont les fondements juridiques des poursuites engagées à l’encontre de Paul Watson ? Peut-on qualifier Paul Watson de pirate au sens du droit international ? Peut-il bénéficier d’une protection en tant que lanceur d’alerte ? Quelle place le droit international accorde-t-il à la protection des baleines ? Cette conférence sera l’occasion d’explorer ces problématiques au carrefour des droits et libertés fondamentales, du droit de la mer et du droit de l’environnement.


Conférence organisée par Mélanie Vairon, Doctorante en droit public, Institut de droit de l'environnement

Animé par Philippe Billet, Professeur de droit public à l’Université Jean Moulin Lyon 3

 

Intervenants

• Paul Watson, Militant écologiste et fondateur de Sea Shepherd
• Lamya Essemlali, Présidente Sea Shepherd France
• Sandrine Runel, Députée du Rhône
• Chloé Ridel, Députée au Parlement européen
• Pascale Ricard, Chargée de recherche au CNRS