Un nouvel outil pour améliorer la coopération territoriale autour des signalements de maltraitance sur les adultes vulnérables

Publié le 25 août 2025 Mis à jour le 25 août 2025
Maltraitance des personnes vulnérables - université Lyon 3
Maltraitance des personnes vulnérables - université Lyon 3

Après trois années de travaux, la recherche-action TACT (Traitement des Alertes de maltraitance en Coopération sur les Territoires) arrive à son terme et livre aujourd’hui ses principaux résultats. Porté par l’Université Jean Moulin Lyon 3 (IFROSS/CRDMS) et le Laboratoire de recherche en Santé Mentale, Sciences Humaines et Sociales (Labo SM-SHS) du GHU Paris Psychiatrie & Neurosciences, ce projet a bénéficié du soutien de la Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie (CNSA) et de l’association PRISM.

Dans un contexte où le traitement des situations de maltraitance envers les adultes vulnérables nécessite une forte coordination entre départements, agences régionales de santé, associations, services judiciaires et forces de sécurité, TACT a permis de documenter les freins à la coopération mais aussi de mettre en lumière les initiatives locales qui favorisent l’efficacité et la bientraitance. Trente ateliers ont été conduits avec les professionnels et huit territoires ont été étudiés, mobilisant au total plus d’une centaine d’acteurs impliqués.

L’un des résultats majeurs du projet est la publication de neuf fiches d’aide à la coopération. Conçues comme un référentiel pratique et méthodologique, elles offrent aux institutions et aux réseaux territoriaux :
 
  • un outil d’autodiagnostic des pratiques de coopération,
  • des exemples concrets issus des expériences locales,
  • des indicateurs partagés pour suivre la dynamique de traitement des signalements,
  • des repères méthodologiques adaptables aux différents contextes.

Le projet TACT a également donné lieu à un colloque international à Lyon en octobre 2024, puis à des échanges lors de l’École d’été francophone en gestion des services de santé en juin 2025, confirmant la volonté des chercheurs et des acteurs de terrain de faire vivre un réseau pérenne autour de ces enjeux. La qualité des travaux a par ailleurs été saluée par la Fondation AKINOHA, qui a remis en novembre 2024 un prix de 15 000 € à Estelle Aragona pour sa contribution scientifique.

Au-delà de la diffusion des fiches, les perspectives se poursuivent avec le dépôt, en avril 2025, du projet CESAM (Communauté des Expériences et des Savoirs Actionnables sur les Maltraitances), présenté à l’Institut pour la recherche en santé publique.

Avec TACT, chercheurs, praticiens et institutions disposent désormais d’un outil commun pour renforcer la coopération territoriale et améliorer la réponse collective face aux situations de maltraitance.