Sous la responsabilité académique d'Éric Martinent (Université Jean Moulin Lyon 3 - Faculté de droit), Ma’n Zawati (Université Mc Gill) et Florence Faberon (Université de Guyane), les conférenciers présenteront leurs questionnements quant à l'impact de la COVID-19, au sommet virtuel Jacques Cartier vendredi 6 novembre 2020 : "La santé durable aux prises avec le coronavirus ou la covid-19 " et "Santé, handicap(s) et dépendance(s)".

 

Présentation de la conférence

Les épidémies dans l’histoire sont toujours des épreuves pour l’humanité dans le double sens du mot. Il s’agit d’une part, d’une expérience collective et individuelle subie ayant un caractère « pénible », parfois dramatique et souvent tragique. Il s’agit d’autre part, d’une expérience à laquelle on soumet les principes et les valeurs de toute institution sociale – expérience - qui est susceptible d'en établir les apports positifs. Il en est ainsi de la Francophonie et, notamment, du dialogue et des partenariats entre le Québec et la France que promeut le Centre Jacques Cartier en ce sommet virtuel. En son sein, les présentes interventions ont pour objet de dire les tensions qui travaillent l’éthique de nos sociétés démocratiques et celles de leurs droits de la santé, entre dérogations, exceptions et situations limites. Elles prendront deux formes, la mise à disposition de conférences vidéo sur le site du centre Jacques Cartier tout au long de la semaine et, une plénière virtuelle, le 6 novembre 2020. Les capsules sont réalisées essentiellement par des collègues français et les interventions en plénières sont réalisées à titre principal par des collègues québécois, tous partagent les mêmes questions et problématiques.

En ces temps où l’on use d’expressions telles celles de bulles sociales, de distanciations physiques ou sociales, de protection du système de santé ; l’objet des contributions ici réunies est de souligner que l’engagement de ceux qui soignent, invite à des recherches et à des réflexions éthiques autour de la philosophie du soin. Dans des situations d’état d’urgence ou de vigilance, il faut rappeler que le principe et le sentiment de fraternité sont au cœur et le cœur de la santé durable et de la valorisation du bien-être, pour chaque et toute personne humaine. La santé durable est définie dans le rapport de planification stratégique (2014-2021) d’alliance santé Québec comme « est un état complet de bien-être physique, mental et social atteint et maintenu tout au long de la vie grâce à des conditions de vie saines, enrichissantes et épanouissantes ; l’accès à des ressources appropriées, de qualité, utilisées de façon responsable et efficiente, et, ce, au bénéfice des générations actuelles et futures ».

La santé durable est un mouvement dont la grammaire a pour esprit l’idéalisme pratique des droits de l’Homme au soin. Elle renvoie sans s’y réduire au droit de jouir du meilleur état de santé physique et mentale qu’il est possible d’atteindre, collectivement et individuellement. Elle s’apprécie comme étant un investissement vecteur de croissance et de développements économique, social et humain ; et, ce, même et surtout au temps du ou de la Covid-19.

La santé durable a pour visée que tout soin puisse être amélioré dans son humanité et en son efficacité. C’est à une nouvelle intervention sociale interdisciplinaire et interprofessionnelle qu’elle invite dans laquelle le soin n’est pas confondu avec la maladie, le traitement avec des démarches inclusives relatives au bien-être.