Le vendredi 20 octobre 2023 s’est tenue la dernière journée de simulation de procès organisée par Mathias Murbach impliquant les étudiants des Masters 2 Culture et Professions Judiciaires.
Article rédigé par Alexandra Meynier, Claire Charlet, Lilou Cassani, Lisa Comte, Jeanne Pallandre, étudiants des Masters 2 Culture et Professions Judiciaires.
Pendant deux semaines, les étudiants se sont glissés dans la peau de magistrats du siège et du parquet, de greffiers, de policiers, d’avocats et de journalistes.
Cet évènement intervient chaque année. L’objectif : mettre en pratique, dans un délai imparti, les connaissances théoriques accumulées depuis quatre années. C’est ce que le professeur M. MURBACH appelle « l’apprentissage par le traumatisme ».
Plongés au cœur de quatre affaires hétéroclites, les étudiants se sont mobilisés pour rechercher la vérité, préparer et tenir des audiences.
Un exercice enrichissant
La première matinée, chaque étudiant a dû trouver sa place et embrasser son rôle. Malgré les difficultés rencontrées, les affaires d’outrage à agent et de vol de télévision ont pu être jugées dans l’après-midi. Vêtus de robes, nos magistrats et avocats en devenir se sont essayés à l’art de la plaidoirie et des réquisitions. Chaque détail compte. C’est pourquoi, tous les codes qu’impose la solennité du tribunal ont été respectés, afin de parfaitement simuler les conditions réelles d’un procès.
Les affaires du second jour d’audience étaient plus complexes. Dans celle des cadenasseurs, les policiers ont dû effectuer les actes d’enquête nécessaires durant la semaine, ce qui représente une cinquantaine de procès-verbaux. Cette affaire était tirée des livres de Mathias MURBACH et d’Hervé CROZE « Vous perdez la tête, Élisabeth !"(paru aux éditions Enrick.B.Editions le 18 décembre 2019) et « Des cadenas sous les verrous » (parution à venir). Les faits étaient les suivants : deux jeunes s’amusaient à ajouter des antivols sur des vélos déjà cadenassés par leur propriétaire. La qualification juridique de ces faits a donné du fil à retordre à nos étudiants. Tout juriste connaît l’importance de choisir l’infraction adéquate, déterminante de l’issue du procès.
La complexité du second procès résidait dans la technicité des règles de droit mobilisées et dans la recherche de la responsabilité des personnes physiques et morales. Qui était responsable de l’accident du travail : l’entreprise, le directeur, le chef d’équipe ou la victime mineure elle-même ? Les magistrats ont pourtant dû trancher cette question délicate, en appréciant l’implication de chacun dans les blessures physiques occasionnées.
Les étudiants sont ressortis grandis de cette aventure, davantage préparés à la vie professionnelle qui les attend pour certains, et découvrant de nouvelles carrières potentielles pour d’autres. De plus, ils sont désormais les heureux propriétaires d’un exemplaire de « Games of Law – Procédure pénale » qui leur permettra de continuer à travailler dans un cadre encore plus captivant !